Longtemps j’ai désiré recueillir une étoile Dans le creux de mon cœur, pour le faire briller Festonner ses halos aux layons de sa toile Emborder de lumière un futur houspillé
Dans le creux de mon cœur, pour le faire briller J’ai planté une épine empruntée d’une rose Que le sang déversé aux vaisseaux fendillés Alimente ma chair à la métempsycose
J’ai planté une épine empruntée d’une rose Pour mourir avec elle en osmose ouatée Et renaître anonyme un peu comme l’on ose Opposer à l’endroit, l’envers ressuscité
Pour mourir avec elle en osmose ouatée J’ai dévêtu ma nuit des lambeaux d’infortune Puis je l’ai refrangée d’une aurore cendrée Troquant l’horrible peau de l’autre contre l’une
J’ai dévêtu ma nuit des lambeaux d’infortune Je l’ai drapée d’opale enrobée d’une voile Pour m’offrir en amorce à un pêcheur de lune Qui me captiverait … comme on cueille une étoile