J’ai joué à la vie comme on tente au poker Une mise en atout sur un enjeu foireux Pas de bol, pas de blé, pas plus que de joker La rafle sous le bras, le magot malheureux
J’ai joué à l’amour comme à saute-bonheur Un pari insouciant, libre de toute chaîne Une larme au tapis, un regain pour un pleur Un rabais terminal que la passion déchaîne
J’ai joué de mon cœur sur le numéro deux M’aurait-il lors fallu que je fausse sa course ? Ne risquer cet envoi vers un toi hasardeux ? Las, me voici ruinée, sans monnaie à ma bourse !