A toi, qui à genoux viens convoiter ma main Comme héritage à vie A toi qui voudrais tant, m’offrir en lendemain Un anneau d’or poli
Va demander au vent : « Qui peut t’emprisonner ? » Ou impose à l’oiseau de cesser de voler !
Penche-toi sur la source et goûte de son eau Celle qui sauvagine écoulée des cascades Jaillit en gerbe tendre en fraîche cavalcade Va tarir cette source ! Et pleure ses ruisseaux !
A toi, qui à mes pieds implore une alliance Comme un pacte d’armée Toi qui bats sur mon cœur écoute en reliance Sa chanson alarmée
Exige donc du feu qu’il cesse de brûler Qu’il prive de chaleur les hivers incléments Va dire à l’univers, à tous les éléments Qu’ils arrêtent de vivre ! Et tu m’auras tuée !
A toi qui à genoux quémande de mon nom Qu’il se marie au tien A toi qui à mes pieds invoque une raison De nouer notre lien
Ne comprends-tu donc pas que l’amour est signé Sur nos peaux en valeurs égales à nos âmes ? Prends celui que je tends en toute liberté ! Epouse ma confiance ! Elle est déjà ta femme !