La nuit longue se tresse au rêve qui se ment La douleur s'amplifie en redoublant d'effort Qu'y pourraient mille cieux à broyer ce tourment ? Prier je ne sais pas, même en pire renfort !
Vous ne pouvez savoir où mon rein s'aventure Quand bouillonne à ses eaux le mal qui ne se tait Il me faudrait dormir, retrouver la nature Du champ bleu qui jadis à son sang éclatait
J'ai tout pris de la vie, je veux en prendre encore ! Je ne suis qu'à mort fine et le temps m'est témoin Qu'il est à mon chevet un vent d'ange en pléthore Pour griser mes matins de l'espoir qu'il fait soin
La nuit longue se dresse au rêve qui charpente La réalité brute en sanglots retenus Il me faudrait sourire, écrouler l'heure lente Mais s'écharpe mon drap sous mes lombes chenus