Qui n'aura pas connu La plaine de ta main La vallée de ta peau L'horizon de ta veine Qui n'aura pas connu Le temps en pleurs d'oiseaux N'aura jamais vécu Plus vivant que ta prose
Ton clair de soleil sonne Et je porte le monde À même tes épaules Là où m'aiment tes mots Et tu portes l'envie À ma vie qui s'étonne D'oublier qu'elle fut Avant d'être berceau
Tu es le ruisseau d'or Cannelle alanguissante Les courses des levants Les sources des couchants Le langage sucré Des ondes aurifères Tu es de la nature Le compliment d'objet
Et je porte le monde Quand ton souffle m'approche Je suis riche de toi Bien plus que de trésors Et tu portes l'amour Aux infinis des roches De ces coffrets enfouis Aux jardins des aurores
Qui n'aura pas connu La flamme de ta voix Le feu de ton regard La chaleur de ta lèvre Qui n'aura pas connu Les courbes de ta soie N'aura jamais vécu Et jamais ne vivra !