Je suis née au matin d’une aurore lunaire Le ciel en ce temps-là n’existait pas vraiment Seule mon âme en veille éclairait mollement Le lacté d’une voie encore imaginaire
Mon œil en ce temps-là, perçait timidement Tel un soleil en ruine enchâssé au décor Quand sur mon corps novice une pépite d’or Vint ambrer de passion l’encre du firmament
Et l’azur frémissant à mes boucles havane Revêtit d’incarnat ma robe d’apparat Et l’azur bondissant en lustre nacarat Enflamma de mes sens la vie en filigrane !
Mon cœur en ce temps-là, battait préliminaire Dans l’écrin souffreteux du Cosmos gémissant La lumière le prit sous le feu d’un croissant Je suis née au matin d’une aurore lunaire