Je reconnais qui m’a aimée Qui m’a langée dans sa confiance Sans rien ne jamais demander De la mienne par insistance Je reconnais qui m’a souri D’un regard franc, sans méfiance Celui qui n’a jamais trahi Le clair-obscur de mon errance
Je reconnais qui m’est bien-être A suivre mon cours tortureux Sans ne jamais rien ne promettre Qu’un souffle gratuit, bienheureux Je reconnais qui m’est voisin Sous kilomètres en distance Qui sait vendanger le raisin Pour sa liqueur de bienveillance
Je reconnais qui m’est ami Sans qu’il n’ait eu à se forcer D’être plus entier que demi Sans manigance à amorcer Je reconnais mon ressemblant Qui cajole sans se lasser Sans fourberie, sans faux-semblant Je sais qui sait me délasser
Si aujourd’hui mon cercle est fin Il n’en tourne pas moins plus rond Que d’autres soumis à l’afin D’un intérêt pré-moribond Loin d’un complexe profiteur Plus près de ma vie en instance A ma chair, mon âme, mon cœur Je reconnais qui m’est constance !