Parfois le souffle court se prend plus qu’il n’oppresse Combien il fut si tard d’espérer ce demain D’abandonner mon sort aux bras de tes matins Aux nouveaux hurlements de mes cris sans détresse
Avant qu’un autre orage encore ne m’attire De risquer une fuite à ma folle bohème Brouille-le à ma vue, qu’il prenne en repentir De moi ces derniers mots : dis-lui donc que je t’aime !
Je ne veux plus fouler mon pas en solitaire Non, ne me lâche pas ! Dis-le lui, retiens-moi ! Si je dois renouer aux sentes buissonnières Elles iront vers toi pour s’unir à ta voie
Car le temps de l’errance a toujours une fin Parfois le souffle court se prend plus qu’il n’oppresse Aujourd’hui le vois-tu que ce temps-là nous presse ? Combien il fut si tard d’espérer ce demain !
Et si pour notre amour je rentre en pénitence Si je t’offre en serment ma chère liberté Si la paille a brûlé sur les champs d’impudence Mon cœur plonge en ton cœur son fétu de fierté
Libre je l’ai été avant la première Eve ! Libres nous le serons à courir sur nos rêves !