Les douleurs de la vie ont fait plier mes jours Tel faiblit un roseau au vent froid matinal Mais qui hors de casser, se redresse toujours D’une fierté de feu, d’un orgueil virginal
Qu’y pourrait la bourrasque alors qu’il se relève Autant de fois s’en faut pour ne point en mourir ? La force ne se prend d’aucun Adam sans Eve Elle se puise à deux en boire et en nourrir
Non je n’ai pas rompu ! Voyez que je respire ! Son haleine en renfort m’insuffle sa puissance Et je plane au-dessus des friches que j’inspire A devenir demain terres de jouissance !
Comme un reflet racine au creux de son velours Pour vivaces saisons, j’ai son pourpre amarante Autant de fois s’en faut, plus léger que trop lourd Je vivrai de l’amour comme on vit d’une rente !