Et revoilà l’hiver qui plonge ses crocs blancs Juste là sous ma peau, à l’endroit de ton cœur Et revoilà le froid qui givre sur les bancs Les souvenirs communs, comme un ingrat moqueur….
Tu n’es plus et je suis ! Pourquoi cette injustice ? A devoir me plier encore vers demain Quand le gel sous mon sein s’insinue et s’immisce Que cassent les carreaux de mon faible matin ?
Tout se rompt Tout se meurt Tumeur ! Je ne suis plus Je ne suis plus qu’un bras Aux bruissements des bris Des neiges mirlitonnes Plume en vers dégarnis Laine de mille ennuis
Tout se fond Tout s’émeut Sous ma veine endormie Epuisée d’un pourquoi Aux rameaux de ton sang Je me cogne à ces pages Echos de notre voie
Pourquoi m’as-tu laissée Ici, en cet immonde ? L’un seul, linceul Et moi… Infirme encre-seconde Absente de tes mains Absoute de tes mots !