C’est l’enfance qui défile Comme un poing en suspension Le chagrin qui s’éfaufile Au cœur d’une appréhension C’est le vide qui s’installe En grignotant chaque part Le chagrin dans une stalle Prêt à prendre le départ
Et le soleil ce goujat Qui méconnaît notre pleur Qui joue son indélicat Dénaturant chaque Fleur ! Et ce soleil l’insolent Qui joue à cache-couleur Sur le marbre gris, où lent Un reflet geint sa douleur !
C’est le souvenir si frêle D’une insouciance en débris La réalité qui grêle Ses frissons sur les semis C’est le vide qui s’emploie A s’accaparer l’espace Du dernier sapin qui ploie Sous le chagrin mis en place !