Les lacs ouvraient leurs eaux Devant ma solitude Aspirant ses relents Au pied des frais roseaux Leur rythme en altitude En vacillements lents Nouait leur interlude Aux vagues en arceaux
Noire était la montagne Si blanc était mon cœur Jouant le trouble-faîte Au plein de son sommet En croupe de champagne Tel indien à sa peur Conciliant sa défaite Au jeu d’un calumet
Les brouillards de hauteur Enserraient la mouvance Timidement ambrée De ma triste candeur Et les nues d’insouciance En leur gorge cambrée Absorbaient la moiteur De ma peine en instance
Vouloir toucher l’espace L’indicible infini ! L’indivisible vide L’espoir en éclosion Comme un effet banni D’une libre implosion ! Fiévreuse et impavide Vivre par contumace