Rien n'est destiné à qui n'ose le prendre Nous avons pris les jours pour traverser nos nuits Les portes entrouvertes Les fenêtres entrebâillées Et les plaines craintives qui tremblaient sous nos mains Nous ont appris le reste De ce qu'on ne sait pas qu'on ne sait reconnaître Nous avons connu mieux que ce que nous ne saurons jamais Les rires sont des larmes qui courent vers le bonheur Les larmes sont des puits où se gonfle l'extase Les vides se remplissent Autant de fois nouvelles D'un souffle qui se tait pour mieux s'entendre dire Qu'il nous faut nous aimer Sans poser de question Loin du jugement de ceux qui ne comprendront pas Pourquoi tes yeux Qu'aucun avant, avant toi, comme toi N'avait posés sur moi De ceux qui ne m'ont pas aimée pour ce que je suis De ceux qui ne m'ont pas vue Que je n'aimerai pas Que je n'aimerai plus, et n'ai jamais aimés
J'ai la foi de t'aimer ce devrait me suffire A vivre pour demain Car mon demain c'est toi Tu deviens mon hier L'hier d'hier s'efface pour n'y voir que toi Toi seul encore Toi seul toujours Paumes jointes Aux phalanges des rêves J'habite dans tes mains Et tu vis dans les miennes Fragile déchirure ou brûlure brûlante L'amour n'a qu'une voix La tienne qui m'enferme et qui m'ouvre à la fois Mille fois plus que je n'ose m'ouvrir Jamais plus Sinon qu'à toi...