Coton soie ou dentelle ? Cuir ou bien taffetas ? Laissons la grâce agir quand se couvre la nuit Des charmes indolents de la belle qui… "lui" Au regard allouvi prétendant aux ébats
La dentelle ajourée fait découvrir un sein Sous un voile enjôleur un petit trou coquin La trame qui s’ourdit à l’esprit du voyeur Le rend voyou fripon envieux aguicheur
Le coton est complice à câliner les hanches Il s’éprend comme un double une deuxième peau Quand s’égare la main qui longuement s’épanche D’une fine caresse à l’appel libido
Sur la route dure homme, la soie se fait sauvage Imprévisible toile annonçant le présage D’un frisson d’un émoi d’un spasme annonciateur Au toucher l’attisant d’électriques ardeurs
Le cuir paraît glacial, pourtant il n’en est rien Son endroit est frisquet mais son envers velours Et quand il se dérobe en glissant sur les reins Sa chaleur se diffuse enfiévrant les contours
Lustré léger gros grain et autre taffetas D’un cocon effilé vient éveiller tout bas En tremblements furtifs le désir qui s’accroît Au galbe du satin qui se transforme en proie
Les dessus dénoués sur la pente engagée S’effacent aux dessous vers le plaisir visé Frôlements frais mutins œillades évasives Mouvements contrôlés… bascule alternative
Qu’importe le nylon pourvu qu’on ait l’étoffe D’un héros grand vainqueur pour une nuit délire Quand se tisse au retour la meilleure apostrophe : "Ne garde rien sur toi de plus que ton sourire !"