Adieu Oh mon pays, adieu chères montagnes, Plaines et pâturages, adieu chers Irlandais ; Oh combien je suis triste de devoir vous quitter ! Mais sachez que je pars avec beaucoup de hargne Pour ces envahisseurs, ces expropriateurs, Que je tiens pour auteur de tous mes malheurs. Ô Dieu ! que faire he´las, si ce n’est émigrer ?
Ainsi donc je suis seul et loin de ma patrie ; J’ai vu mes deux parents et toute ma fratrie Tous tomber sur le sol, morts de soif et de faim, Dans un terrible cri résonnant au lointain. J’ai vu brûler mes terres ainsi que ma maison, Et mes plus grands amis ont perdu la raison. Ô Dieu ! que faire he´las si ce n’est émigrer ?
A` l’idée de partir, j’étais blême et tout pâle ! Car reverrais-je un jour mon beau pays natal, Ses forêts et ses plaines, le toit de ma maison ? Oui ma très chère Irlande, car de toute façon, L’anglais sera vaincu et ensemble nous fêterons Notre belle victoire, une bière a` la main.