L'amour
Le poète
C’était un jour de Mai : je m’étais réfugié
Dans ma belle nature, afin de contempler
Ce que je surnommais « mon petit paradis ».
J’y étais arrivé en fin d’après-midi,
Et le soleil couchant, radieux et éclatant,
Illuminait les chênes, agités par le vent.
Un tout petit ruisseau coulait au fond des bois
Et de petits oiseaux, charmants, baignés de joie
Sifflaient de petits airs que propageait l’écho.
Tout parsemé de mousse, d’herbe et de coquelicots,
Le sol me proposait un petit lit douillet
Pour reposer mon corps, chétif et fatigué.
Allongé sur le sol et l’âme bouleversée,
Je songeais à l’amour que mon cœur ressentait.
Soudain, tout se figea, et ma muse chérie,
Ma fidèle compagne, m’apparut, me sourit
Et s’approchant de moi, commença à parler.
La Muse
Je sais Ô mon poète, que tu es envoûté
Par la grande beauté d’une céleste fée.
Chante donc je te prie tout ce que tu ressens ;
Livre-moi sans frayeur les si beaux sentiments
Qui germent dans ton cœur pour ta douce princesse.
Le Poète
Il est dur d’exprimer avec de simples mots
Des sentiments si doux, si profonds et si beaux.
Depuis que je l’ai vue, mon cœur est renversé,
Et quand je pense à elle, je suis tout bouleversé.
Son regard est perçant et ses jolis yeux bleus
Rendent fatalement aveugles ou amoureux.
Avec son beau sourire et son air épanoui,
Elle réjouit mon âme quand je suis affligé
Et berce mon repos lorsque je m’assoupis.
Elle a la voix si douce que tout reste figé
Quand, les cheveux au vent, elle se met à chanter.
Même sa chevelure laisse mon pauvre cœur,
Qui en a si besoin, amoureux et rêveur.
Ses mains douces et fines caressent le piano
Et un refrain si doux, amplifié par l’écho
Remplit alors mon âme.
Mais on ne peut bien sûr résumer cet amour,
Qu’ici même en ce bois je révèle au grand jour,
Aux si beaux sentiments que je viens de conter !!!!
Car mon amour sans fin pour mon aimable fée
Est beaucoup plus profond et de loin le plus beau.
Cet amour fit de moi un homme tout nouveau
Et me fit découvrir ce qu’il était vraiment.
Loin de tout égoïsme, il est assurément
Mû par de beaux élans de générosité,
Par un don tout entier à la personne aimée.
Oh ma douce colombe, je t’aime passionnément,
Et mon amour pour toi est tellement ardent
Que pour sauver ta vie, je me sacrifierai.
Petite fleur des champs, mon joyau adoré,
Veux-tu que nous fondions, ensemble et pour la vie
Une belle famille, fondée sur Jésus-Christ ?
Je te laisse grande ouverte les portes de mon cœur,
Afin que pour toujours, tu y fasses ton palace
Et que fermé à clé, il n’y reste plus de place.
Je veillerais toujours à ton plus grand bonheur
Et nous nous aimerons jusqu’à la dernière heure.
Notre amour est si fort que bravant les malheurs,
Il croît de jour en jour, et ce jusqu’au trépas :
C’est une longue histoire qui ne s’arrête pas
Une belle histoire d’amour, à faire mourir d’envie
Les jeunes amoureux qui découvrent la vie.
Lorsque nous serons vieux et que tes beaux cheveux,
Rayonnants de clarté, seront devenu blancs,
Tu brilleras toujours et plus profondément
Dans mon âme ravie et mon cœur amoureux.
Davantage chaque jour, je serrerais ta main
Car plus le temps avance, plus nous ne faisons qu’un ;
Alors que réchauffés par les gracieux rayons
D’un soleil bienfaisant, nous nous promènerons
Dans ce beau petit bois, mon petit paradis,
Où pour la première fois, ébahi, je te vis,
Nous nous échangerons nos plus beaux souvenirs,
Notre histoire d’amour, nos belles aventures.
Puissions-nous un beau jour, en même temps mourir,
Enlacés et unis, tel un couple qui dure,
Qui traverse le temps, qui brave toute une vie.
Puissions-nous juste après, aller au Paradis
Louer Dieu et prier pour tous les amoureux.