J’aime ces grands oiseaux qui embrasent le ciel De leurs ailes blanches, couvertes de soleil Ils filent sous le vent du sud, à perte d’horizons Avec nos rêves qu’ils enlèvent, nos mille et une raisons
Ils sont libres, loin du temps, au dessus de nos vies, Insolents et ivres, et tracent sur l’infini, Leur vol majestueux, comme un long sillage Princes des cieux, porteur de tous les présages
Et mon cœur qui les suit, perdu dans leur sillage De leur ronde sans bruit, imagine les voyages Les plaines étincelantes de blé, et la mer Immense sous la houle, dans leurs yeux grands ouverts
Les lacs profonds et le ventre des déserts Les montagnes, les vallées, immensité de l’ether Toutes ces merveilles que votre chant laisse entendre Volez messieurs, je reste ici, à vous attendre