De toutes ces histoires vécues Tu m'as fait un empire Et la vie t'a survécu Au delà de tes sbires.
De ton front pâle au soir des lauriers Il nous faut garder ce long soupir Et la couleur de ta peau parfumée Lorsqu'aucun désir ne venait vous ternir.
Tes yeux, au loin profond Feront connaître de mornes heures A ces amants qui longtemps te languiront Et je vois déjà dans leurs yeux apparaître de maintes [douleurs.
Tu ne seras pas la femme d'un foyer Ni l'amante qui au soir se fane sans grâce Dans quelque drap souillé. Tu ne verras ni l'homme à tes pas attachés Ni la faiblesse de leur corps monter en chair lasse.
Il te faudra avec le temps accompagnée Jouer des minutes qui passent sans fin Pour oublier ta fine fleur déflorée Vierge pourtant au lever et pure de chaque nouveau matin Petite fille au coeur des vieux jours passés.