Les sentiments étranges qui coulent le long De mes doigts, traversent mon corps sans discontinuer Depuis si longtemps ! Tu hantes mes jours profonds Depuis tous ces ans, que je me crois parfois ensorcelée !
De la rage furieuse aux jours sereins Je ne sais comment faire taire cette obsession ! Quand je tourne en cage comme en prison Du fond des remords de ces jours, si lointains !
Insaisissable au vulgaire, étrange à tous ! Je me sauve dans le silence des soirs bizarres Ma plaie cicatrise mal sur les mots qui suintent tard
La gangraine monte et les jours s'enfuient... J'ai coupé cours à tout sans songer que le chien-d'an [ repousse... Se taire... finir de ce qui ne fut jamais, et puis...