Les jours qui passent, S’alignent les unes après les autres, Pareil aux wagons d’un train. Et comme ceux-là, Quelques uns Sont pleins D’autres Vides. Toujours le vide est triste et désolant. C’est bizarre, Mais mon corps est devenu Un chemin de fer. Un rail vieux et rouillé sur qui glisse Ce train du temps qui ne s’arrête jamais Même-si, quelquefois, Il est lent jusqu’au désespoir. Peut-être, incommodé De mauvaises herbes Poussées Par ci, par là, Parmi mes pensées.