C’est au cœur des allées du petit cimetière, Que l’on sent battre, vive, l’ancienne lumière Fleuve du souvenir, océan de remords, Déchainés et troublés du sentiment des morts.
Ils sont las, engloutis, dans leurs sombres enclos En silence attendant que glissent les sanglots Que s’en aillent les hommes et leurs parts de pleurs Car les morts, comme nous, la peine, les écœurent
Quand l’éther revêtit sa robe de soie noire, Les cadavres couverts, quitteront leurs dortoirs. L’orchestre des vieux os, chantera jusqu’au jour :
Un son pour nos défunts, qui se feront la cour. Ils valseront, joueront, riront de nos détresses, La lune portera sa voix enchanteresse.