Jour funeste, les fleurs en pleurs S'effeuillent follement, sans fard. Le bleu des pétales, le leur, Pâlit en sentant son départ. L'orage s'est tue, et nul bruit Ne vint troubler le deuil des fleurs. Ces dames frôlées par la pluie, Cueillies par quelques joli cœur Perdent chacune leurs atours, Tandis que les sapins des bois Restent bien vêtus, toujours! Ainsi est faite cette loi. Messires les pins soupiraient: -Quel malheur, que nous n'ayons pas Plus de feuilles pour vous sauver! Enfin les filles de Flora, Périrent dans l'hiver si froid, Alors que les pins occupés A s'apitoyer sur cette loi, Ne les virent point expirer. Si un jour un pauvre sans toit Venait à quémander le vôtre, Et si votre cœur s'apitoie Daignez donc ouvrir votre porte.