Elle a glissé le long de la corde des rêves, Visité les déserts arides des pensées, Elle a atteint le port où le désir se lève Avant de s’écraser dans l’ombre redoutée.
Ascension douloureuse des parois du silence. Abandon fatigué de tous les mots-valises. Egratignée aux roches de l’indifférence Dans la boue de la vie, sans mot, elle s’enlise.
Petit être immobile. Voyageuse accomplie. Elle ne rentrera pas de ces contrées amères Emportée par le flot des pertes de repères
Elle s’accommodera au poids du temps qui crie Et puis se couchera sur le radeau des cieux. Elle est debout. Elle frissonne. Dernier adieu.