Blanche neige au teint pâle en chantant ramassait Dans le jardin des baies aux couleurs de sa bouche. Sa chanson langoureuse aux oiseaux racontait Les rêves qu’elle faisait endormie sur sa couche… Des rêves de voyages, de châteaux direz-vous, Des rêves de nuages, au coton bien moelleux… Mais vous n’y êtes point, et même pas du tout ! Dans son rêve en sa couche ils étaient au moins deux : Un prince valeureux au torse découvert Et puis un beau brigand au profond regard vert. Elle était bien assise au milieu de ses draps Sa robe remontée juste un peu sur ses cuisses Lorsqu’un nuage blanc soudain les emmena Dans un coin de verdure où fontaines et Lys Donnaient à l’aventure avant-goût de délices… Ah oui, la blanche neige ne semblait pas timide, Et de son regard noir elle attisait l’ardeur De ses jeunes amants aux attributs rigides Dont les habits saillants révélaient la grandeur… Auquel cette nuit abandonner son corps ? Lequel de ces deux là pourrait sur cette mousse Lui donner du plaisir, et du plaisir encore, « Le choix est difficile ! » exprimait sa frimousse. Alors, la douce dame, pour ne pas s’enliser En pareil dilemme finit par décider Que des deux elle voulait les virils attraits : Le brigand aux yeux verts pour la force sauvage Et le prince charmant qui loin d’être plus sage Avait au coin des joues deux fossettes malignes… A quatre mains alors ils enlevèrent tout, Le corsage d’abord pour libérer les lignes De ses fruits de lait blanc agrémentés au bout De deux fruits plus petits qui attiraient les bouches… Et la taille si fine au reins creusés d’envie S’avançait doucement attendant qu’ils la touchent… Alors le beau brigand plus longtemps n’attendit, D’une main enserra la taille ravageuse Et de l’autre acheva d’arracher l’organza Qui découvrit le reste en beauté tapageuse, Et à la source même un prince s’abreuva… Les yeux levés au ciel et les mains sur leurs corps Blanche neige avait là son plus beau des trésors Dont elle chantait le jour les plaisirs et les joies…