Tout comme la femme vêt ses belles parures Pour troubler son homme jusqu'à la déraison, La forêt se pare de brillantes dorures Pour nous envoûter durant l'arrière-saison.
Lento, de jour en jour, étant plus séduisante, Elle laisse clamer à ses féaux amants Des cris admiratifs qui la rendent dansante Et lui font activer de lents dandinements.
Telles ces languides et belles strip-teaseuses, Qui nous éparpillent leurs tenues vaporeuses, Elle laisse tomber ses feuillées de couleurs.
Son brillant feuillage, dans les sentes, froufroute Sous les pas langoureux des nombreux promeneurs Qui, la fièvre calmée, continuent sur leur route.