Ô! ma très belle et divine marquise Quand vous dansez de ce pas langoureux Votre céleste silhouette exquise Nous charme de ses attraits si radieux.
Nous, vos galants, d'un regard amoureux, Vous scrutons avec grande convoitise Et de vous tenir sommes désireux, Ô! ma très belle et divine marquise.
Votre beau jupon, blanc comme banquise, Froufroute sur de beaux airs mélodieux Et fait que notre âme vous est acquise Quand vous dansez de ce pas langoureux.
Si votre robe, d'un bond capiteux, Dévoile votre galbe qui nous grise, De vous, nous rend bien tous coquelucheux Votre céleste silhouette exquise.
Chaque belle rêvant d'être conquise A un maintien des plus majestueux, Mais, qui d'autre que vous, belle insoumise, Nous charme de ses attraits si radieux.
Quand sur vous mon triste coeur ronsardise Et chante vos charmes si savoureux, C'est que ce minois. tout en mignardise, Le rend désespérément amoureux, Ô! ma très belle!