Mon être parvenu au seuil crépusculaire, En ce jour se repaît de bonheur oculaire En croisant cette gare à l'aspect séculaire, Témoin de son premier ravissement stellaire.
Tu brillais sur le quai d'un éclat ravissant Et illico, mon coeur de jeune adolescent Se troubla en voyant ton maintien séduisant Et, dès lors, je muai en galant languissant.
Ah ! Béni fut le temps de cette belle année ! Cette gare faisait ma joie en matinée Quand je t'apercevais au quai d'embarquement,
Et puis me procurait douce extase éthérée, Le soir venu, quand au quai de débarquement, Tu descendais du train sous la voûte azurée.