Quand je me promène seul dans les rues anciennes Qui ont su du passé conserver le cachet, J'ai comme l'impression qu'un tour de tourniquet Sur un monde perdu m'entrouvre les persiennes.
J'y vois ces superbes demeures victoriennes, Au centre de jardins bordés d'un haut muret, Où s'écoule la vie dans un décor discret, Loin des turbulences sonores faubouriennes.
Ces belles de jadis, encore fort bien jolies, En mon coeur, éveillent de bien gentilles folies Qui me font supposer que je perds la raison.
Je me vois habiter une telle demeure Avec toi, auguste reine de la maison Usant de tes touches de mère supérieure.