L’autre jour, Jésus s’est approché de moi Me voyant tout en émoi Il me chanta pour me remettre en état Un de ses nombreux refrains Qu’il déniche toujours dans les quotidiens « J’ai faim, je veux du pain, J’ai faim tous les matins »
Freinant ses ardeurs De gros mangeur Je l’invitai donc au bar Pour lui ôter cet éternel cafard Triste, il l’était Me répétant sans cesse ces mots qui le hantaient « J’ai faim, je veux du pain, J’ai faim tous les matins »
Devant cette insistance Qu’il dissimulait Avec une certaine difficulté Je fis pénitence Le pris sous le bras L’emmenant sur sa croix Ou comme chaque fois Il dégusta son trépas.