J’aurais aimé t’emmener plus loin Là où l’on prend soin De nous, aux corps sains Mais maquillé de tendresse Etais-je encore opportun De m’imaginer te plaire De mes adresses aux pores teints
Mon amour Etait déjà à bout Attendant Un monde si beau si chaud si haut Qu’un mage Y aurait perdu ses gages
Mais seule la rancune Est à soutenir pour ceux qui s’amertument En idées, l’été je me suis défendu Car seule la rivière Est à franchir pour ceux qui s’éclusent
J’aurais aimé te conduire si loin Là où l’on aurait pris soin Des fous aux corps ceints Mais fatigué de faiblesses Etais-ce encore anodin De m’imaginer te plaire De mes prouesses en torts fins
Mon amour En tout petit bouts Attendait Un monde si beau si chaud si haut Qu’un sage Y aurait pris ombrage
Mais seule la rancune Est tenace pour ceux qui s’évertuent A panser les plaies de leur vertu Car seule la lumière Est à étreindre pour ceux qui s’en excuse
J’aurais aimé t’amener au loin Là où l’on aurait été si bien Partagés des tiens et des miens Mais devenus sourds aux petits riens Etais-je encore nécessaire Pour m’imaginer te plaire De mes pleurs de corsaire
Mon amour S’étiolait à genou A tant plier Sous ce monde si beau si chaud si haut Que pris par toi en otage J’y aurais perdu ma rage
Mais seule la rancune A l’audace de ceux qui l’imagine En pensées dans l’été, je me suis perdu