Si on savait Que devant la mort On craint toujours à tort La souffrance le mauvais sort On irait sans doute soi-même à bon port
Si on savait Qu’au-delà des mers Il n’existe plus aucune terre Semblable à notre si jolie serre On resterait peut-être patient en ce repaire
Si on savait Que devant la mire On trouve souvent les tirs D’armée pantin d’un vulgaire sire On éviterait sans doute les larmes du pire
Si on savait Qu’au-delà de l’amour Il subsiste une guerre en cours Identique à l’ouïe d’un noble sourd On arrêterait peut-être tous les comptes à rebours !