C’est moi Combattant de l’inabsolu Stratège, raté, parvenu Dépeint en sage dissolu Qui prolonge Tel un délai sans but Cette sentence qui ronge
L'amitié ne prend place Qu'en amour qui s'efface
C’est moi Homme de vaine croyance Ermite, caché, sournois Enceint de ses chances Qui s’emploie Le temps d’une offense A oublier les évidences
La fidelité ne prend place Qu'en des soirs fugaces
C’est moi Jésus de pacotille Diable, blotti, sans foi Ennivré d'âmes sans Esprit Qui murmure L’espace d’un récit L'acharnement de ce dépit
L'amour n'a pas sa place Au chevet des corps qui s'enlacent
C'est moi Ecrivain défaitiste Plume de l’au-delà fataliste Habitant des illusions anarchistes Qui ose enterrer Cette révélation du Christ L'amour est une stupeur d’alchimiste
Et alors, tu es à sa place Quand je te fais face Quand tu me fais grâce Averti que seule toi peut aimer Au-delà de sa trace