Nature voilée Où les filles de vingt ans Se jettent à corps meurtris Dans l’asphalte dénaturé D’une existence au regard maquillé Elle avançait Légère Comme vent et contre vent Dans la brume des marées Au fil des bruissements Qui remuaient dans son cœur Elle devinait Pensive Qu’il n’existait qu’une issue En volte face De ce qu’on lui avait toujours affirmé La vie est belle Comme un malentendu Qui n’aurait pas eu de sens
Nature violée Où les femmes de vingt ans Se tuent à corps perdu Dans l’invisible destinée D’une expérience au présent oublié Elle avançait Messagère Comme vent et contre vent Sur les flancs des collines Au fil des tremblements Qui s’intensifiaient dans son cœur Elle devinait Passive Qu’il n’existait qu’une seule issue En contretemps De ce petit rien qui disait tout La vie est belle Comme une jalousie Qui n’aurait pas eu d’amant
Nature dévoilée Où les filles —Ces vingt ans dépassés— S’enfuient dans l’invincible absurdité D’une existence à l’espoir enterré Elle avançait Passagère Comme pendant et après Sur les cimes de la nuit Au fil d’une passion fugitive Qui s’asphyxiait dans son cœur Elle devinait Lascive Qu’il n’existait plus d’issue En dernier recours De ce qu’on lui avait toujours caché La vie était belle Comme un tableau Qui n’aurait jamais eu d’auteur...