Le monde tourne comme un tango, Une valse désorientée. Il suit la ligne, la norme, le chiche Que s'impose ce qui l'habite. Il n'y a ni riche ni pauvre, Seulement des obsédés du fric.
Et je m’endors à côté de mes rêves, Je les regarde d’un air envieux, D’un œil soudain illuminé.
Je t’ai souvent vu En nuage du silence Et je n’ai pas cru A l’orage de ta souffrance
Et je m’endors à côté de mes trêves, Par mégarde, d’un air capricieux, D’un seuil soudain dépassé.
Maigre substitut A mes pâles blancheurs Quand j'ai le corps qui sue De voir autant d’horreurs...
Autour de moi Crie l’écume du ciel profond Où l’espace d’un instant, Les astres plongent dans la mer. Ultime rêve d’un passé oublié...
Quand dans le ciel Carillonneront Les trompettes de l’inexistence, Le poignard convalescent Cherchant en vain sa plaie Trouvera en ton corps L’absolu de son désir : Renaître enfin de sa propre mort.