Assis sur la banquette d’un train J’ai enfin compris la vie C’est comme un vaste refrain Qui répète sans cesse l’asphyxie Je m’entoure d’images et de pensées Pour moi le monde n’existe plus J’ai fini par détruire l’utilité Et j’éclate en sanglots retenus Comprendre ne sert à rien C’est s’entacher le cœur de crevasses Apprendre détruit nos liens Et pourtant personne ne s’en lasse Est-ce vraiment nécessaire de vivre Avec le crâne bourré de mensonges Est-ce vraiment nécessaire les livres Si c’est pour lire tant de songes. Et si tout le monde s’arrêtait de travailler Si les gens pouvaient tous rire et chanter Si le monde n’était plus qu’amitié Si les gens ne savaient plus qu’oublier Prendre l’enfant dans ses bras Et lui dire,toi tu vivras Dire à tous ceux qui crèvent de faim Oui nous allons partager tous demain Penser que s’amuser est mieux que s’entretuer Et prononcer enfin les phrases de bonté Renifler l’air pur qu’il nous reste, et danser... Assis sur la banquette d’un train J’ai enfin rêvé la vie C’est comme un immense dédain Qui répète sans cesse l’idiotie Je m’entoure de photos et d’idées Pour moi les gens n’existent plus J’ai fini par oublier l’égalité Et j’éclate en pleurs déchus Comprendre ne sert à rien C’est s’élever dans les marasmes Apprendre détruit nos liens Et pourtant tous, on fantasme Est-ce vraiment nécessaire de mourir Avec le crâne bourré de conneries Est-ce vraiment nécessaire de partir Si c’est pour revenir vieilli Et si tout le monde s’arrêtait de crier Si les gens pouvaient tous rire et chanter Si le monde n’était plus que gaieté Si les gens ne devaient plus qu’oublier Prendre l’enfant dans ses bras Et lui dire,toi tu verras Dire à tous ceux qui crèvent de faim Oui nous allons partager tous demain Penser que libérer est mieux qu’exécuter Et taire enfin les mots de vanité Renifler l’air pur qu’il nous reste, et danser... Assis sur la banquette, il se fait tard J’ai enfin pleuré la vie C’est comme un immense cauchemar Qui répète sans cesse...C’est fini.