Prendre la route, Avancer tout droit. Sans aucun doute, Vers d’autres endroits.
Le ruban noir s’étend sous mes yeux, Et m’emmène sous de nouveaux cieux.
Tant de belles choses à voir et à découvrir, Ne pourraient jamais mon désir assouvir.
Un infini écrin de végétation, Je m’y blotti sans tergiversation.
Il apporte sous sa canopée, Du soleil une sûre protection.
Je regarde les immenses arbres, Leur tronc est haut et fort. Bien mieux que palace de marbre, Ton toit feuillus au soleil jette un sort. Dans les cimes mon cou se tord.
Je vois les doux rayons s’immiscer, Le soleil voudrait aussi s’y glisser. Mais, j’en garde jalousement l’entrée. Hélas, nous ne pourrions cohabiter. Ton feu ardent m’aurait consumé.
Je hume les douces fragrances, Pins, terre, champignon et humus, Et mon ressenti est sans nuance : C’est ici que naquit une Vénus.
Ici est resté l’amour de la déesse, Donné sans retour à la nature. Il nous protège tout en délicatesse, De sa verte et majestueuse parure.
Toute ma gratitude t’est donnée, Devant tant de beauté partagée. Se sentir vibrer devant tant de volupté, Mon oreille au sol écoute frapper.