Les lourds rideaux de mes paupières, S’ouvrirent aux heures premières. Hélios rougeoyant dès l’aube Fit entrevoir une journée chaude.
A la fraîche rosée matinale, Je pris décision très radicale, En toute hâte m’habillais sans faraude, Et partis pour une baguenaude.
Les yeux fixés sur mon pas sûr, Métronome fixant chaussures, Je ne ralentis pas la cadence, Comme frappé d’une absence.
Le besoin se fit sentir de partir, Il fallait la nature découvrir. Mon pas martelant la terre, Du chemin jonché de pierres.
Je ne prêtais point attention aux passants, Mais aux paysages devant défilant. Sur la voûte céleste tes compagnons, Pyrois, Éuos, Éthion et Phlégon,
Embrasent l’azur de leurs mille feux, Mes pas allant toujours vers eux. Le long ruban de bronze pénétra La majestueuse sylve qui m’arrêtât.
Je la contemplais avant de m’y fondre, A telle beauté je ne saurais répondre, Une nasse dans ta douce clairière, M’accueillit dans un silence de prière.
J’allongeais l’enveloppe charnelle, Sous les grandes futaies feuillage aux dentelles, Un silence cotonneux m’enveloppa, Sous les arbres aux immenses bras.
