Le parfum persistant du myrte fleuronnant Dans les bosquets jonchés d’un feuillage innombrable, S’attarde en des vapeurs au charme pénétrable, Et se répand, le soir, au soleil déclinant.
Avec un soin discret se perd dans le ponant Le riche aspect feutré d’une essence enviable, Qu’un astre généreux, au bienfait immuable, A modelé d’égards, chaque jour, prévenant.
L’horizon s’assombrit dans ses beautés légères, Dentelles colorées aux ocres familières, Dont le voile envahit lentement les grands bois.
Les derniers rayons d’or, ondoyant aux futaies, Inexorablement lancent leurs traits narquois Sur deux chardonnerets qui s’envolent des haies