Sous la tiédeur d’avril quand renaît la nature, Et qu’un printemps galant tonifie le gazon Bordant les longs sentiers, l’abondante verdure Habille un riche sol flattant l’intersaison.
Le lent baiser du jour offre au bois la parure D’un lever de rideau dorant la frondaison, Où les douces senteurs, dans le vent qui murmure, S’essaiment alanguies, flânant vers l’horizon.
Dans toute la vallée baignée de solitude, Je respire au secret de cette quiétude, Les pervenches et lys cortégeant mon parcours.
Les arbres fraternels dans la vapeur légère Des prémices du jour se dressent alentour, Et dans l’humus épais prospère la fougère.