Les rameaux orphelins enveloppés de brume, Chargés d’un cotonneux corset immaculé Dont se vêt la nature, au firmament voilé, Se parent d’un jabot que le grand froid exhume.
Dans les ocres du soir, et que l’humus parfume, La beauté du moment, doux tableau révélé, Pénètre en solitude au charme dévoilé D’une exquise agonie où le bois s’accoutume.
Le Séraphin des nuits, au port évanescent, Veille du firmament, devenu rubescent, Sur le boqueteau qui de ses ors se dépouille.
Un lourd tapis soyeux s’enivre de langueur Dans la clarté qui fuit, que la sombreur verrouille, Coiffant de son manteau l’hiver dans sa rigueur.