Dans le rire argentin du cours d’eau qui ruisselle Et se perd absorbé en ses profonds contours, La forêt se complait de l’écho qu’ensorcelle Les murmures feutrés des proches alentours.
Aimable solitude à l’aube qui chancelle Dans le carmin du jour aux lueurs de velours, La morsure du froid s’avère moins cruelle En cédant son fardeau dans de tièdes parcours.
Parangon d’harmonie l’orient safrané Irise les massifs d’un pigment mâtiné De senteurs et d’éclats habillant la campagne.
Et dans le vermillon du soleil s’élevant, L’alouette grisolle, en son chant accompagne Le réveil langoureux d’un printemps émouvant.