L’air s’épanche en rosée dans les près verdissants, Et les convolvulus, aux fleurs opalescentes, Brandillent, vaporeux, leurs courbes languissantes, Dans l’aurore sans bruit aux pastels saisissants.
L’atmosphère ouatée, aux effets caressants, Dans le deuil de la nuit, aux ombres fléchissantes, Répand charme et tiédeurs aux forces renaissantes, Dès que les premiers rais deviennent plus pressants.
Les bouquets emperlés éclosent dans l’orgueil Sous le bleu de l’azur qui réveille le breuil. Tout se fait poésie dans les accords subtils,
Quand mes songes conquis embrassent l’horizon. Dans le bonheur muet, aux parfums votalifs, Un peigne d’or démêle et lisse le gazon.