Tapissant les sous-bois, l’élégante fougère Se balance et se plie au caprice du vent ; Dans l’épaisse forêt, en plein été, souvent Se glisse, fureteuse, une brise légère ;
Qu’elle vienne du sud, du beau temps messagère, Apportant avec elle un parfum captivant, Lors si bonne est la graine et l’hôte si vivant, Qu’on entend jubiler la grive passagère ;
Les trembles, à mi-voix, chantent à l’unisson, Et tandis que captifs du bord de l’eau, des saules Soudainement s’ébrouent comme pris d’un frisson,
Des chênes, grands et forts, le ciel sur les épaules, Véritables Atlas du monde végétal, Reçoivent de ce souffle, un bien être vital.