Un épais manteau de brume nous enveloppe Le froid gagne les chaumières, le soleil blêmit Combien passeront le borgnon dans la neige Pelotonné cherchant la chaleur de son canidé.
Dans l’apathie totale, le rythme de la varlope Ajuste le bat-flanc en sapin, le bois sec gémit La carcasse pétrifiée repose sur le linge beige Sa dignité mortifiée, il dort, ici-là, hominidé.
L’hiver s’est installé, la nuit épaisse endort dame nature Le lendemain, une lumière blafarde paraît paisiblement. Voici le solstice d'hiver, les Maçons règlent la cadrature Saint Jean l'Evangéliste sera choyée, fêtée humblement.
Fidèles aux Traditions des ancêtres opératifs, l’héritage Des constructeurs de cathédrales exaltent l’harmonie. Nos Frères compagnons Francs-Maçons du Moyen Age, Ont borné notre long chemin de la connaissance infinie.
Fête solsticiale, nous honorons Jean référence d’initiation Saint-Jean d'hiver, digne honneur à l’Evangéliste Jean Frères de Saint Jean il n'est ni un secret, ni une discréti D’ouvrir la Bible au prologue de l'Evangile de Saint Jean.
Moment privilégié où la course du soleil semble se figer Dans un ciel fade, sans relief, le franc-maçon manifeste Son ancrage dans cette Tradition initiatique, alléguer Son serment maçonnique sans crainte d’une admoneste
Il est perçu, en cette démarche réjouissante une tentative Jadis, d’observer la lente parabole descendante du soleil Se poursuivre jusqu'aux ténèbres, en une théorie initive Ou la course ascendante ne se perpétuerait pas au réveil.
Par le jeu festif, l'homme éprouvait le besoin d’accoler Aux grâces de quelques anges tutélaires ou providences Le désir de découvrir, en ce syncrétisme, cupidon orner Des rayons de l'astre solaire, des bienfaits des sciences.
Ce n’est donc pas par hasard si c’est précisément le 24 juin à Londres, que quatre Loges, où opératifs et spéculatifs se S’unirent en Grande Loge et élièrent un Grand Maître.