Sur la plage seul comme un roc posé sur l’ horizontalité du L’ arrondi du large dos bruni courbé sur soi. La nuque de bronze ployée , force et douceur dans les épaul Les jambes repliées galbe des fûts de colonnes antiques Ovale la tête pensive aux velours ras Le rocher de basalte poli et arrondi par la mer et les siècl La densité du minéral l’ intensité repliée sur soi La compacité écrasante La vie ramassée dans la cambrure des reins Trumeau porteur fouetté des éclaboussures de désirs et des tourbillons d’ écume des vies multiples La lourdeur de la vie tectonique portée par le roc La paume de la main suit les formes de la roche oblongue Souplesse du corps frappé lavé par la vague Ondulations des muscles au tressaillement de l’eau La peau sans la rugosité de la pierre Façonnée par les amours adultères tour à tour des vents et des mers Formes des galets de grés roulés Roc baisé et rebaisé par l’ indécence Inlassable des vagues Comme le sont sans cesse les beaux corps moirés goût du sel sur le noir de la pierre laissé par les marées passées Etreinte du roc par la taille du sculpteur de mots