Combien de fois mon cœur as-tu été touché Par la grâce ou l’allure d’une belle inconnue Rencontrée par hasard, plus souvent recherchée, Combien de fois mon cœur, ne t’ai-je retenu….
Trop vite tu tombais, succombant sous le charme De deux yeux merveilleux rencontrés à Paris, Du galbe d’une hanche que l’on suivait à Parme (Souviens-toi, elle était au bras de son mari).
Souviens-toi, à Madrid, du petit nez en l’air, De la crinière blonde tombant sur ce long cou Qui nous a entraînés au cœur de Manchester… Souviens-toi, souviens-toi des jambes de Moscou,
Des petits seins d’Oslo, des pieds de Montréal, Des lèvres de Corfou, des genoux de Tanger, Des bras de Mexico, de la bouche de Bâle, De ce troublant et merveilleux regard d’Alger.
Aujourd’hui tu es vieux. De souvenirs tu vis. Tu penses encore parfois au sourire d’Amsterdam, Au ventre de Lisbonne, aux cuisses de Calvi : La terre n’est plus pour toi qu’une merveilleuse femme.