Je revois mon pays, je revois la maison, Le jardin où les pampres à la treille s’élèvent, Les arbres, les allées et les fleurs à foison… Les coins et les recoins où s’éclataient mes rêves.
Je revois mes parents comme sur un blason, Mes frères et mes sœurs en des images brèves, Et le soleil, là-haut, pareil à un tison, Exaspérant les sucs, les odeurs et les sèves.
J’écarte de la main ces lianes parfumées. Apparaissent alors des icônes tramées : Des billes, des cerceaux, des toupies, des ballons…
Dans lesquelles on peut lire comme dans un grimoire, Et des livres bien sûr, comme autant de jalons, Et l’enfant que j’étais surgit dans ma mémoire.