Je ne sais plus pourquoi tu as claqué la porte En disant méchamment « toi et moi, c’est fini. Je ne veux plus te voir, que le diable t’emporte Et ne m’approche plus, pour moi tu es banni ».
Quand de la bouche aimée on entend ces paroles, Au cœur s’ouvre une plaie que l’on ne sait guérir Et qui va irriguer les pensées les plus folles, Source de bien des maux que l’on ne peut tarir.
Et quelque temps plus tard, de toi vient une lettre Qu’orgueil et vanité m’interdisent d’ouvrir. De mes émotions je veux rester le maître : Close elle restera et dussè-je en souffrir.
Les années ont passé; j’ai conservé la lettre Et si je t’aime encore, mon cœur saigne toujours. Je ne peux t’oublier et il me faut admettre Qu’orgueil et vanité ont dévasté mes jours.
Cette lettre a présent me nargue et me défie. Le temps a fait son œuvre et la mâle fierté Qui en m’encourageant justifiait ma vie Vacille sur son socle et finit par chuter.
Qu’y a t-il sous ce pli ? Qu’avait-elle à me dire ? Des reproches sans doute et des mots dégradants ? Je l’ouvre enfin et lis comme dans un délire : « Pardonne-moi, je t’aime. Viens vite, je t’attends »
Le meilleur était là et j’ai choisi le pire. Pour s’obstiner autant fallait-il être fou.... Orgueil et vanité je peux bien vous maudire, Il me reste les larmes et les remords, c’est tout.