Quelques bouts de roseaux, du papier, des ficelles ; Soigneusement l’enfant construit son cerf-volant. Le jouet terminé à peine, il s’y attelle Et court dans le pré, joyeux, gesticulant.
Il dévore des yeux la fragile nacelle Qui danse sagement dans le vent, indolent. Il est heureux, voyez, son regard étincelle ; Là, il est le plus fort et il a du talent.
Finis les quolibets, finies les punitions, Oubliés les sarcasmes et les appréhensions. Il plane dans les nues, très haut, loin des soucis,
Des maîtres, des parents, de tous ces bons apôtres, A plus personne il n’a à demander merci. C’est sa façon à lui d’être au-dessus des autres.