Des bêtes, sentinelles,au temps des siècles anciens Ont éclairé par leur force sans égal Trop vite, ont attisé les laides convoitises Massacrées, elles devinrent ainsi marchandises
Imaginez des rapaces aux ailes sciées Déchu, la boue boit leur sang comme leur honneur Mourants, feu des rois des cieux ainsi humiliés Il n'est de pitié dans la folie générale
Des désarmés trop tranquilles, tel est le destin Rhinocéros écornés, élan empaillés Eléphants mutilés, béliers décapités Décoration de chasse ou triste braconnage ?
Assurance d'une ascendance légendaire ? Martyr puis mémoire d'un combat léonin Où le vaincu n'a pu montrer son courage Chers bourreaux viciés, un jour peut-être, je l'espère Sur un vrai ring,vous vous battrez avec vos poings
Chers bourreaux viciés, un jour peut-être, je l'espère Vous comprendrez que s'il n'y a de cris de douleurs Et même si « l'humanité »soutient cette terreur Le crime commis n'en est pas moins abject
P.S : Lequel des deux monstres est le plus Grand : - Est-ce celui qui massacre le vivant pour quelques pécus dans ses poches vides ou celui qui utilise, sciemment, les produits dudit massacre ? -Est-ce celui qui détruit la terre en quête d'or noir et ou celui qui, allant travailler ou faire ses courses, creuse son caveau dans l'asphyxie collective ? -Est-ce celui qui transforme les mers en déchetterie ou celui qui, vorace, en pille les ressources restantes ?